M. Juan de Castro : Capital Naturel et Politiques d’Économies Externes pour le Développement Durable
Youssef MAAROUFI
Je voudrai avant tout saluer M. le Ministre A. Lahlimi et le remercier pour son invitation et la persévérance avec laquelle il continue à nous réunir dans la recherche commune de nouveaux sentiers pour la compétitivité et le développement partagé.
Si nous devions dessiner le scenario futur tricontinental Atlantique, dans quel cadre le ferions-nous?
Premièrement, permettez-moi d’ouvrir le premier volet de mon intervention en signalant que nous devrions aborder en profondeur les concepts, les théories et les modèles défaillants, car les modèles faillent. Le tissu social, économique et politique continuent malheureusement à tremper dans la bonne vieille économie néoclassique mécaniciste. Rappelons que dans cette économie le concept « environnement » n’était même pas abordé. L’Homo Oeconomicus de Pareto, tel un déprédateur de la nature, statique, rationnel, supposé détenir l’information parfaite, des préférences fixes et des marchés équilibrés, semble baigner dans un monde idéal. Il s’agit, rappelons le, d’un être qui réagit aux opportunités, mais ne les change pas, un être réactif.
Comme l’a rappelle le Secrétaire Général Enrique Iglesias hier, Schumpeter existe encore et cela est de plus en plus évident. La “destruction créatrice de celui-ci, l’innovation, nous apporte, par contre, un “homo oeconomicus” très différent. Il est créateur d’opportunités, mais des opportunités dont il provoque le changement: un être carrément proactif. L’Ex-Ministre du Ghana, en intervenant hier à soulevé la question d’un renouveau du nationalisme économique des pays développés, des pays qui paradoxalement semblent conseiller actuellement aux pays en développement (PVD) d’autres sentiers que les leurs.
S’il y a une seule réalité pour arriver à être compétitifs, pourquoi y aurait-il deux langages? Y aurait-il un langage plutôt à consommation du Nord, à travers lequel on intègre parfaitement les schumpetériens et neoschumpeteriens, l’économie de la connaissance, endogène, les clusters, en définitive tout ce qui est guidé par la connaissance et l’innovation comme moteur de la croissance ? Un langage qu’on applique sous la forme de Stratégie de Lisbonne, bien qu’on ne semble pas vouloir partager avec les PVD au moment de considérer, par exemple, l’Union pour la Méditerranée dans la lignée du Processus de Barcelone?
Y aurait il alors, et en parallèle, un autre langage, néoclassique, mécaniciste, adressé aux PVD, en leur recommandant l’ouverture commerciale comme profession de foi, tout en sachant très bien que les “autoroutes” de cette ouverture ne valent rien aujourd’hui sans les “voitures” de la compétitivité?
En d’autres termes, on continuerait à recommander aux PVD de sauvegarder leurs équilibres macroéconomiques comme condition sine qua non d’investissement dans leurs pays et peu importe si leurs potentiels compétitifs restent endormis. Les défaillances ne viendraient pas seulement du côté des concepts et des théories appliquées, mais de leur transmission aux politiques de coopération et de développement en général. Le concept même de transfert de technologies an pâtit, avec des flux de hard et software, de technologies intégrées d’un côté et des récepteurs de l’autre, mais peu ou rien de partenariats pour une cogénération et application des connaissances.
Innocence ou ingénuité des uns ou des autres dans cette manière d’approcher le développement? On est loin des paradigmes conflictuels Nord-Sud des années 80. On ne va pas les reveiller. Il est maintenant nécessaire de construire ensemble et d’aller de l’avant.
En deuxième lieu, la marche vers la Tricontinentale Atlantique doit par contre essayer d’identifier quelles sont les nouvelles visions aujourd’hui nécessaires. À mon avis, l’élément central c’est la connaissance, mais pas tout à fait le concept traditionnel qu’on nous invite inlassablement à partager ces dernières années. Le facteur fondamental c’est la connaissance institutionnelle et stratégique à usage des administrations et des décideurs politiques. Celle qui fait aujourd’hui que le Kenya soit devenu un exportateur de légumes frais asiatiques en ciblant trois grandes chaines de supermarchés londoniens et en sachant se “greffer” aux chaînes de valeur globale de l’agroalimentaire spécialisé. C’est le résultat d’une connaissance institutionnelle qui se diffuse et se traduit en création d’institutions stratégiques dans ces domaines. Il y a beaucoup d’autres exemples illustratifs: agro-industrie aussi au Chili, confection de qualité au Costa Rica, création de clusters dans les PVD, etc. Des études récentes de la CNUCED et de l’OCDE sur l’insertion des PMEs dans les grandes chaînes de valeur globale de l’agro-industrie, les manufactures et les services, montrent un nouveau chemin à suivre vers un interventionnisme proactif de nature stratégique et gouvernementale vers des nouvelles formes de compétitivité.
Néanmoins, ces succès ne doivent pas nous faire oublier que, surtout durant les deux dernières décennies, on a trop tardé à réagir et perdu surement des opportunités énormes pour le développement. La Banque Mondiale, le PNUD, l’OCDE et beaucoup d’autres institutions sont dans un certain sens responsables de ce retard. On peut affirmer que leur fascination pour l’ère de l’information a tué et retardé l’éclosion de l’ère de la connaissance. On a confondu « ère de l’information » avec « l’ère des infrastructures de l’information » (hardware) et cela au bénéfice, principalement, des pays les plus avancés, et en oubliant le vrai facteur connaissance au centre des nouvelles formes de compétitivité. C’est à même de se demander si le langage véhiculé par certains pays ces dernières années est celui d’économie de “la” ou de “leur” connaissance. La connaissance pour la compétitivité constitue le noyau des scenarios futurs de développement, et les PVD ne peuvent continuer à rester en dehors de cette évolution des choses.
Troisièmement, le développement durable reste un élément incontournable et nécessaire au succès de nos approches ici. Là aussi on a raté le coche pendant plusieurs années. La Conférence de Rio et les principes de développement durable de la Commission Brundtland nous ont orientés vers une “écologie de pays riches pouvant se le permettre” comme cela a été rappelé ici hier. Il est évident que ces principes étaient surtout applicables pour les pays les plus avancés mais ne furent jamais établis pour, de nos jours, et entre autres, faire de l’économie verte un moteur du développement au bénéfice de tous. C’est un “Rio (-)” qui a pris le devant depuis 1992, une vision ou la protection de l’environnement ne serait que synonyme de coûts et de sacrifices, mais presque pas d’opportunités.
C’est d’un “Rio (+)” dont on a besoin, d’un ciblage des externalités positives de la nature: biodiversité, production propre, terroirs, écotourisme, bio commerce (Initiative BIOTRADE), bio prospection, externalités positives des forêts (MEDFOREX) en Méditerranée, énergies renouvelables, et j’en passe. C’est une nouvelle compétitivité verte qui montre son potentiel, une compétitivité non pas basée sur le principe PPP (principe du pollueur-paye), mais sur un autre PPP: le « principe de prévention-de-la-pollution paye ». Il s’agit, par exemple, d’énormes bénéfices économiques, à la fois qu’environnementaux, pour les PMEs par l’introduction de techniques vertes (Initiative GRECO du RAC-CP/PNUE à Barcelone).
C’est donc d’un nouveau paradigme centré sur une connaissance qui devient facteur de production central du modèle et qui devient principal déterminant des sources de croissance de nos pays. C’est un changement fondamental des mentalités. On n’est plus ici dans l’économie néoclassique mécaniciste, mais dans une nouvelle économie dans laquelle le recentrage sur le facteur de production “Connaissance” et ses interactions positives avec, par exemple, le capital naturel, peuvent générer d’énormes synergies et accélérer les processus de développement.
On est la dans la vraie transition de la division international du travail (DIT) classique vers la nouvelle division internationale des connaissances (DIC). Ce mouvement engendre, à la fois, deux paradoxes. Le premier autour du cri de guerre de l’époque de Prebisch à la CNUCED “détérioration des termes de l’échange” qui, paradoxalement devient tout à coup un cadeau dans le cadre de la DIC. En réalité, pas mieux des nos jours que de se spécialiser dans la production de biens intenses en connaissances. En d’autres termes, “se spécialiser sur ce qu’on n’a, ou l’on ne contrôle, pas (connaissances), de façon encore plus intense que sur ce que l’on possède en abondance. Ce paradoxe s’applique parfaitement aux pays à forte dépendance pétrolière ou de ressources naturelles. Le deuxième paradoxe est ce qu’on pourrait décrire comme “paradoxe Ω” (Ω=connaissance): “la compétitivité se construit”. Une construction qui demande de la part des gouvernements et des agents économiques d’un interventionnisme et de partenariats stratégiques, ciblés et proactifs.
C’est donc de vraies politiques d’économies externes, c’est à dire axées sur les externalités positives telles que la connaissance, le capital naturel et leurs interactions réciproques, dont il s’agit. Ces politiques peuvent être englobées dans des Stratégies Nationales pour la Compétitivité et le Développement permettant l’intégration des PMEs aux chaînes de valeur globale en améliorant ainsi les niveaux de compétitivité nationaux. Il faut aussi trouver les moyens, dans les PVD, de diffuser la connaissance institutionnelle ciblée vers ces nouvelles formes de compétitivité.
En conclusion, soyons stratégiques dans nos approches. Utilisons pleinement les instruments d’intelligence collective (société digitale) qui sont à la portée de tous, surtout au niveau des administrations et institutions. Finalement, il est probable que la transition que je viens d’évoquer ne se fera pas sans changement de l’architecture institutionnelle internationale. Il n’est pas question d’ajouter à la prolifération d’organisations internationales ou de gonfler encore plus l’architecture onusienne. C’est d’un pouvoir de l’intention au niveau international dont on a besoin. Si nous projetions à nos jours la situation de 1962 où pris naissance la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (UNCTAD), peut être que l’économie mondiale et en particulier les PVD auraient beaucoup plus a gagner en dessinant sa nouvelle architecture comme Conférence des Nations Unies pour la Connaissance et le Développement (UNCKAD).
Prof. Juan A. de Castro, Phd.
Directeur
Groupe de Prospective et d’Analyse Économique Internationale
(GPAEI)
Université Nebrija
Madrid (Espagne)
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Si nous devions dessiner le scenario futur tricontinental Atlantique, dans quel cadre le ferions-nous?
Premièrement, permettez-moi d’ouvrir le premier volet de mon intervention en signalant que nous devrions aborder en profondeur les concepts, les théories et les modèles défaillants, car les modèles faillent. Le tissu social, économique et politique continuent malheureusement à tremper dans la bonne vieille économie néoclassique mécaniciste. Rappelons que dans cette économie le concept « environnement » n’était même pas abordé. L’Homo Oeconomicus de Pareto, tel un déprédateur de la nature, statique, rationnel, supposé détenir l’information parfaite, des préférences fixes et des marchés équilibrés, semble baigner dans un monde idéal. Il s’agit, rappelons le, d’un être qui réagit aux opportunités, mais ne les change pas, un être réactif.
Comme l’a rappelle le Secrétaire Général Enrique Iglesias hier, Schumpeter existe encore et cela est de plus en plus évident. La “destruction créatrice de celui-ci, l’innovation, nous apporte, par contre, un “homo oeconomicus” très différent. Il est créateur d’opportunités, mais des opportunités dont il provoque le changement: un être carrément proactif. L’Ex-Ministre du Ghana, en intervenant hier à soulevé la question d’un renouveau du nationalisme économique des pays développés, des pays qui paradoxalement semblent conseiller actuellement aux pays en développement (PVD) d’autres sentiers que les leurs.
S’il y a une seule réalité pour arriver à être compétitifs, pourquoi y aurait-il deux langages? Y aurait-il un langage plutôt à consommation du Nord, à travers lequel on intègre parfaitement les schumpetériens et neoschumpeteriens, l’économie de la connaissance, endogène, les clusters, en définitive tout ce qui est guidé par la connaissance et l’innovation comme moteur de la croissance ? Un langage qu’on applique sous la forme de Stratégie de Lisbonne, bien qu’on ne semble pas vouloir partager avec les PVD au moment de considérer, par exemple, l’Union pour la Méditerranée dans la lignée du Processus de Barcelone?
Y aurait il alors, et en parallèle, un autre langage, néoclassique, mécaniciste, adressé aux PVD, en leur recommandant l’ouverture commerciale comme profession de foi, tout en sachant très bien que les “autoroutes” de cette ouverture ne valent rien aujourd’hui sans les “voitures” de la compétitivité?
En d’autres termes, on continuerait à recommander aux PVD de sauvegarder leurs équilibres macroéconomiques comme condition sine qua non d’investissement dans leurs pays et peu importe si leurs potentiels compétitifs restent endormis. Les défaillances ne viendraient pas seulement du côté des concepts et des théories appliquées, mais de leur transmission aux politiques de coopération et de développement en général. Le concept même de transfert de technologies an pâtit, avec des flux de hard et software, de technologies intégrées d’un côté et des récepteurs de l’autre, mais peu ou rien de partenariats pour une cogénération et application des connaissances.
Innocence ou ingénuité des uns ou des autres dans cette manière d’approcher le développement? On est loin des paradigmes conflictuels Nord-Sud des années 80. On ne va pas les reveiller. Il est maintenant nécessaire de construire ensemble et d’aller de l’avant.
En deuxième lieu, la marche vers la Tricontinentale Atlantique doit par contre essayer d’identifier quelles sont les nouvelles visions aujourd’hui nécessaires. À mon avis, l’élément central c’est la connaissance, mais pas tout à fait le concept traditionnel qu’on nous invite inlassablement à partager ces dernières années. Le facteur fondamental c’est la connaissance institutionnelle et stratégique à usage des administrations et des décideurs politiques. Celle qui fait aujourd’hui que le Kenya soit devenu un exportateur de légumes frais asiatiques en ciblant trois grandes chaines de supermarchés londoniens et en sachant se “greffer” aux chaînes de valeur globale de l’agroalimentaire spécialisé. C’est le résultat d’une connaissance institutionnelle qui se diffuse et se traduit en création d’institutions stratégiques dans ces domaines. Il y a beaucoup d’autres exemples illustratifs: agro-industrie aussi au Chili, confection de qualité au Costa Rica, création de clusters dans les PVD, etc. Des études récentes de la CNUCED et de l’OCDE sur l’insertion des PMEs dans les grandes chaînes de valeur globale de l’agro-industrie, les manufactures et les services, montrent un nouveau chemin à suivre vers un interventionnisme proactif de nature stratégique et gouvernementale vers des nouvelles formes de compétitivité.
Néanmoins, ces succès ne doivent pas nous faire oublier que, surtout durant les deux dernières décennies, on a trop tardé à réagir et perdu surement des opportunités énormes pour le développement. La Banque Mondiale, le PNUD, l’OCDE et beaucoup d’autres institutions sont dans un certain sens responsables de ce retard. On peut affirmer que leur fascination pour l’ère de l’information a tué et retardé l’éclosion de l’ère de la connaissance. On a confondu « ère de l’information » avec « l’ère des infrastructures de l’information » (hardware) et cela au bénéfice, principalement, des pays les plus avancés, et en oubliant le vrai facteur connaissance au centre des nouvelles formes de compétitivité. C’est à même de se demander si le langage véhiculé par certains pays ces dernières années est celui d’économie de “la” ou de “leur” connaissance. La connaissance pour la compétitivité constitue le noyau des scenarios futurs de développement, et les PVD ne peuvent continuer à rester en dehors de cette évolution des choses.
Troisièmement, le développement durable reste un élément incontournable et nécessaire au succès de nos approches ici. Là aussi on a raté le coche pendant plusieurs années. La Conférence de Rio et les principes de développement durable de la Commission Brundtland nous ont orientés vers une “écologie de pays riches pouvant se le permettre” comme cela a été rappelé ici hier. Il est évident que ces principes étaient surtout applicables pour les pays les plus avancés mais ne furent jamais établis pour, de nos jours, et entre autres, faire de l’économie verte un moteur du développement au bénéfice de tous. C’est un “Rio (-)” qui a pris le devant depuis 1992, une vision ou la protection de l’environnement ne serait que synonyme de coûts et de sacrifices, mais presque pas d’opportunités.
C’est d’un “Rio (+)” dont on a besoin, d’un ciblage des externalités positives de la nature: biodiversité, production propre, terroirs, écotourisme, bio commerce (Initiative BIOTRADE), bio prospection, externalités positives des forêts (MEDFOREX) en Méditerranée, énergies renouvelables, et j’en passe. C’est une nouvelle compétitivité verte qui montre son potentiel, une compétitivité non pas basée sur le principe PPP (principe du pollueur-paye), mais sur un autre PPP: le « principe de prévention-de-la-pollution paye ». Il s’agit, par exemple, d’énormes bénéfices économiques, à la fois qu’environnementaux, pour les PMEs par l’introduction de techniques vertes (Initiative GRECO du RAC-CP/PNUE à Barcelone).
C’est donc d’un nouveau paradigme centré sur une connaissance qui devient facteur de production central du modèle et qui devient principal déterminant des sources de croissance de nos pays. C’est un changement fondamental des mentalités. On n’est plus ici dans l’économie néoclassique mécaniciste, mais dans une nouvelle économie dans laquelle le recentrage sur le facteur de production “Connaissance” et ses interactions positives avec, par exemple, le capital naturel, peuvent générer d’énormes synergies et accélérer les processus de développement.
On est la dans la vraie transition de la division international du travail (DIT) classique vers la nouvelle division internationale des connaissances (DIC). Ce mouvement engendre, à la fois, deux paradoxes. Le premier autour du cri de guerre de l’époque de Prebisch à la CNUCED “détérioration des termes de l’échange” qui, paradoxalement devient tout à coup un cadeau dans le cadre de la DIC. En réalité, pas mieux des nos jours que de se spécialiser dans la production de biens intenses en connaissances. En d’autres termes, “se spécialiser sur ce qu’on n’a, ou l’on ne contrôle, pas (connaissances), de façon encore plus intense que sur ce que l’on possède en abondance. Ce paradoxe s’applique parfaitement aux pays à forte dépendance pétrolière ou de ressources naturelles. Le deuxième paradoxe est ce qu’on pourrait décrire comme “paradoxe Ω” (Ω=connaissance): “la compétitivité se construit”. Une construction qui demande de la part des gouvernements et des agents économiques d’un interventionnisme et de partenariats stratégiques, ciblés et proactifs.
C’est donc de vraies politiques d’économies externes, c’est à dire axées sur les externalités positives telles que la connaissance, le capital naturel et leurs interactions réciproques, dont il s’agit. Ces politiques peuvent être englobées dans des Stratégies Nationales pour la Compétitivité et le Développement permettant l’intégration des PMEs aux chaînes de valeur globale en améliorant ainsi les niveaux de compétitivité nationaux. Il faut aussi trouver les moyens, dans les PVD, de diffuser la connaissance institutionnelle ciblée vers ces nouvelles formes de compétitivité.
En conclusion, soyons stratégiques dans nos approches. Utilisons pleinement les instruments d’intelligence collective (société digitale) qui sont à la portée de tous, surtout au niveau des administrations et institutions. Finalement, il est probable que la transition que je viens d’évoquer ne se fera pas sans changement de l’architecture institutionnelle internationale. Il n’est pas question d’ajouter à la prolifération d’organisations internationales ou de gonfler encore plus l’architecture onusienne. C’est d’un pouvoir de l’intention au niveau international dont on a besoin. Si nous projetions à nos jours la situation de 1962 où pris naissance la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (UNCTAD), peut être que l’économie mondiale et en particulier les PVD auraient beaucoup plus a gagner en dessinant sa nouvelle architecture comme Conférence des Nations Unies pour la Connaissance et le Développement (UNCKAD).
Prof. Juan A. de Castro, Phd.
Directeur
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(GPAEI)
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