• La relation entre le nord et le sud de la Méditerranée, entre les chancelleries européennes et l’Afrique est celle d’un rêve brisé par des successions d’erreurs et de malentendus liés à une idéologie post-coloniale mal vécue de part et d’autre. Aujourd’hui elle se caractérise par un retrait progressif des pays européens qui ont rélégué leurs relations bilatérales (accord de défense, coopération économique….) aux antichambres de l’Union Européenne ou aux professionnels des grandes multinationales et des ONG. Hormis la France qui a conservé encore quelques relations directes sur l’Afrique de l’Ouest, le Sahel (cf la force d’intervention sur le Soudan) et le Maghreb, ou comme l’Allemagne qui a tenté sous la présidence européenne d’Angela Merkel d’inaugurer un nouveau mode de management nord-sud, la plupart des relations se sont recroquevillées sur quelques « pré carrés » laissant les grands domaines de développement ouvert à la prédation mondiale. C’est le cas notamment sur l’Afrique avec l’arrivée en masse des chinois, des indiens mais aussi des suds américains et des fonds d’investissements nord américains (cf. autour de l’énergie et des matières premières). Qu’en est-il de la nouvelle cartographie des jeux d’acteurs et surtout des nouveaux jeux de pouvoir et de puissance ? L’Afrique n’est-elle pas devenue une nouvelle terre de conquête où s’affrontent les puissants d’aujourd’hui (les USA) et ceux de demain (les chinois et les indiens) sur des enjeux considérables de contrôle des matières premières ?
• Dans cette implosion que l’on a pu constater de l’Afrique sahélienne et centrale, deux zones ont bénéficié de dynamiques particulières et relativement positive depuis ces vingt dernières années : l’Afrique australe et la zone Maghreb. Ces deux pôles pourraient jouer un rôle considérable pour aider à repenser et à restructurer ce continent. Le Maghreb peut bénéficier des atouts considérables que constitue le projet d’Union pour le Méditerranée, l’Afrique du sud détient des réserves de richesse et un potentiel humain exceptionnel. Comment ces deux « têtes de pont » pourraient elles initier un mouvement de reconquête de l’Afrique par les africains ? Qu’elles sont les atouts mais aussi les limites de cette reconquête ?
• La problématique de l’effondrement humanitaire, sanitaire et surtout sécuritaire de l’Afrique est devenue très inquiétante. Elle permet à des mouvements génocidaires voire sacrificiels (cf. les réseaux al qu’aida sur le sahel) de déstabiliser en profondeur et durablement ce continent. Les effets systémiques de ces crises (pandémie, terrorisme, pauvreté et migrations de populations) sont considérables sur les relations sud nord. Elles provoquent au nord des formes de « bunkérisation » des sociétés et des formes de radicalisations identitaires entre communautés qui ne sont pas neutres sur l’avenir de la coexistence des peuples. Les grandes questions qui se posent actuellement autour des phénomènes migratoires, tant à l’intérieur du continent africain qu’au sein des pays européens touchés par des courants migratoires lourds (compte tenu du vieillissement des populations au nord), sont devenues cruciales pour la stabilité des systèmes politiques. Les crises économiques actuelles ne vont faire qu’accentuer les clivages sociaux et identitaires. Comment les états et les peuples vont-ils réagir à ces phénomènes de tension et de radicalisation ? Y a-t-il des modèles de coexistence et de développement à privilégier sur ce continent en asymétrie de richesse et d’indolence au nord, de pauvreté et de violence au sud ?
Quel rôle les organisations multilatérales mais aussi non gouvernementales peuvent elles jouer face à des états défaillants (cf. en Afrique) et avec des régions émergentes (cf. le Maghreb, l’Afrique Australe) ? Quid du rôle des fonds souverains sur ces stratégies ?
• Sur la question sécuritaire cette région du monde concentre une grande partie du risque terroriste islamiste avec en toile de fond plusieurs points de cristallisation sur la Méditerranée orientale (Israël/Palestine ; Irak….sans compter l’instabilité Turque et Egyptienne face aux visées des islamistes). En quoi cet arc de violence, qui s’étend de la corne de l’Afrique jusqu’aux rivages du Sénégal, pourrait être « fatal » à l’avenir de l’ensemble du continent, et même au développement des relations nord-sud avec l’Europe ? Que faudrait-il faire pour enrayer cette spirale suicidaire pour l’Afrique et meurtrière pour le Maghreb et l’Europe ?
• Dans cette implosion que l’on a pu constater de l’Afrique sahélienne et centrale, deux zones ont bénéficié de dynamiques particulières et relativement positive depuis ces vingt dernières années : l’Afrique australe et la zone Maghreb. Ces deux pôles pourraient jouer un rôle considérable pour aider à repenser et à restructurer ce continent. Le Maghreb peut bénéficier des atouts considérables que constitue le projet d’Union pour le Méditerranée, l’Afrique du sud détient des réserves de richesse et un potentiel humain exceptionnel. Comment ces deux « têtes de pont » pourraient elles initier un mouvement de reconquête de l’Afrique par les africains ? Qu’elles sont les atouts mais aussi les limites de cette reconquête ?
• La problématique de l’effondrement humanitaire, sanitaire et surtout sécuritaire de l’Afrique est devenue très inquiétante. Elle permet à des mouvements génocidaires voire sacrificiels (cf. les réseaux al qu’aida sur le sahel) de déstabiliser en profondeur et durablement ce continent. Les effets systémiques de ces crises (pandémie, terrorisme, pauvreté et migrations de populations) sont considérables sur les relations sud nord. Elles provoquent au nord des formes de « bunkérisation » des sociétés et des formes de radicalisations identitaires entre communautés qui ne sont pas neutres sur l’avenir de la coexistence des peuples. Les grandes questions qui se posent actuellement autour des phénomènes migratoires, tant à l’intérieur du continent africain qu’au sein des pays européens touchés par des courants migratoires lourds (compte tenu du vieillissement des populations au nord), sont devenues cruciales pour la stabilité des systèmes politiques. Les crises économiques actuelles ne vont faire qu’accentuer les clivages sociaux et identitaires. Comment les états et les peuples vont-ils réagir à ces phénomènes de tension et de radicalisation ? Y a-t-il des modèles de coexistence et de développement à privilégier sur ce continent en asymétrie de richesse et d’indolence au nord, de pauvreté et de violence au sud ?
Quel rôle les organisations multilatérales mais aussi non gouvernementales peuvent elles jouer face à des états défaillants (cf. en Afrique) et avec des régions émergentes (cf. le Maghreb, l’Afrique Australe) ? Quid du rôle des fonds souverains sur ces stratégies ?
• Sur la question sécuritaire cette région du monde concentre une grande partie du risque terroriste islamiste avec en toile de fond plusieurs points de cristallisation sur la Méditerranée orientale (Israël/Palestine ; Irak….sans compter l’instabilité Turque et Egyptienne face aux visées des islamistes). En quoi cet arc de violence, qui s’étend de la corne de l’Afrique jusqu’aux rivages du Sénégal, pourrait être « fatal » à l’avenir de l’ensemble du continent, et même au développement des relations nord-sud avec l’Europe ? Que faudrait-il faire pour enrayer cette spirale suicidaire pour l’Afrique et meurtrière pour le Maghreb et l’Europe ?