• La succession des crises financières puis bancaires et désormais économiques qui déstabilisent depuis 18 mois les grands leaders de l’Atlantique nord (USA, Union Européenne soit plus de la moitié de la richesse mondiale) pose la question de la résistance, voire de la survivance du modèle de gouvernance nèo-libéral, à l’origine du développement de la globalisation des échanges de ces 20 dernières années. Ce modèle s’est appuyé sur la dérégulation et a laissé s’installer une économie spéculative du « hors bilan » tant privatif (cf. la titrisation et les hedge funds) que public (cf. les déficits publics et l’endettement des états, collectivités territoriales…) avec une inflation inédite et non contrôlée de produits dérivés toxiques sur les marchés financiers (cf les Credit Default Swaps). Ces derniers ont contaminé l’ensemble du système bancaire occidental et sont en train d’étendre leurs méfaits aux pays émergents, notamment asiatiques. La crise est « hors cadre » et « systémique » avec des destructions de valeurs considérables au niveau des bourses, des entreprises... Elle génère de fait une crise de confiance grave entre les populations et les dirigeants, entre les institutions et les états. Jusqu’où cette crise mènera t’elle les pays membres leaders de l’OCDE, (mais aussi de l’OSCE, de l’OMC, de l’OTAN…) ? Qu’elle sera l’étendue réelle des dégâts sur leurs économies et leurs sociétés ? De quelle capacité de résistance et de résilience l’Atlantique nord est–elle capable ?
• La crise économique qui est en train de s’installer des deux côtés de l’Atlantique pose aussi la question de la remise en cause du modèle consumériste «énergétivore » et « prédateur » qui s’est installé au cours des trois dernières décennies. La recherche effrénée d’accumulation de biens matériels (Les pays européens ont eu une croissance de leur pouvoir d’achat de +170% en 20 ans….) et de jouissance facile (économie de l’hédonisme et du loisir) au moindre coût et au moindre effort semble arriver au terme de son cycle. Désormais les pays de la zone atlantique nord sont frappés par la récession avec une remise en cause de tous leurs modèles de croissance : on parle du retour de l’inflation, de stagflation, mais aussi d’effondrement de pans entiers de l’industrie (cf. le secteur de l’automobile, du BTP….). Qu’en est-il réellement ? Comment vont se situer les stratégies d’investissement et d’innovation face à des rendez-vous cruciaux comme ceux du « peak-oil » et des énergies renouvelables, des délocalisations, des IDE vers les pays émergents ? N’y a-t-il pas un risque de protectionnisme et de repli des pays occidentaux vis-à-vis du sud, voire du reste du monde ? Ne serait-ce pas la fin du cycle de mondialisation de la fin du XXème siècle et le retour à des formes de nationalisme ? Quid de la résistance de concept fédératif (et pacifique) comme celui de l’Union européenne (cf la remise en cause par les eurosceptiques du traité de Lisbonne), ou plus récemment d’Union pour la Méditerranée ? Qu’en sera-t-il des socles monétaires que sont le dollar et l’euro?
• Au-delà la crise économique, les mêmes pays leaders de l’Atlantique–nord voient l’OTAN, qui est leur référent sécuritaire, être très déstabilisé, voire très menacé, sur le théâtre Afghan. Le moindre échec sur le plan politique (cf. la situation insurrectionnelle au Pakistan) et/ou militaire sur l’Afghanistan (cf. les successions d’embuscades sur les troupes de la coalition) provoquerait des conséquences graves sur la crédibilité des postures occidentales mais aussi et surtout sur la légitimité de l’OTAN sur cette région particulièrement instable et dangereuse pour la sécurité internationale. Qu’en est-il ? Quels seraient les scénarios de redéploiement des coalitions sur ces théâtres en cas de crise majeure (quid d’une armée européenne ?) face à des acteurs imprévisibles mais déterminés (cf. Poutine sur le Caucase et sur son espace vital, les réseaux Al- Qu’ aida sur la zone sunnite, l’inconnu iranienne, Israël …) ; En cas d’échec de l’OTAN quel serait l’alternative sur l’Atlantique nord ?
Pour l’ensemble de ces questions nous pourrions nous interroger sur le fond sur les risques d’implosion ou au contraire sur les opportunités de reconstruction de cette zone « surpuissante » dans tous les domaines qu’ils soient militaires, informationnels, économiques, financiers, idéologiques…. L’Atlantique nord n’a pas véritablement engagée aux lendemains de la chute du communisme une réflexion sur ce que devrait être l’après Yalta. L’ensemble des pays riverains est parti sur l’exaltation de la victoire de la démocratie et sur la sublimation du modèle libéral comme vecteur de création de richesse. Aujourd’hui tout le monde souhaite une sorte de nouveau « Bretton Woods » mais est ce la seule issue à une crise qui semble beaucoup plus profonde que la seule déstabilisation des fondamentaux financiers d’un cycle spéculatif ? Qu’elle est la profondeur de champ du leadership occidental ? Ne sommes nous pas face à la fin d’un temps et à la consécration de ce basculement prévisible du leadership de l’Atlantique nord vers le Pacifique nord (USA/Chine/Japon/Russie) ?
• La crise économique qui est en train de s’installer des deux côtés de l’Atlantique pose aussi la question de la remise en cause du modèle consumériste «énergétivore » et « prédateur » qui s’est installé au cours des trois dernières décennies. La recherche effrénée d’accumulation de biens matériels (Les pays européens ont eu une croissance de leur pouvoir d’achat de +170% en 20 ans….) et de jouissance facile (économie de l’hédonisme et du loisir) au moindre coût et au moindre effort semble arriver au terme de son cycle. Désormais les pays de la zone atlantique nord sont frappés par la récession avec une remise en cause de tous leurs modèles de croissance : on parle du retour de l’inflation, de stagflation, mais aussi d’effondrement de pans entiers de l’industrie (cf. le secteur de l’automobile, du BTP….). Qu’en est-il réellement ? Comment vont se situer les stratégies d’investissement et d’innovation face à des rendez-vous cruciaux comme ceux du « peak-oil » et des énergies renouvelables, des délocalisations, des IDE vers les pays émergents ? N’y a-t-il pas un risque de protectionnisme et de repli des pays occidentaux vis-à-vis du sud, voire du reste du monde ? Ne serait-ce pas la fin du cycle de mondialisation de la fin du XXème siècle et le retour à des formes de nationalisme ? Quid de la résistance de concept fédératif (et pacifique) comme celui de l’Union européenne (cf la remise en cause par les eurosceptiques du traité de Lisbonne), ou plus récemment d’Union pour la Méditerranée ? Qu’en sera-t-il des socles monétaires que sont le dollar et l’euro?
• Au-delà la crise économique, les mêmes pays leaders de l’Atlantique–nord voient l’OTAN, qui est leur référent sécuritaire, être très déstabilisé, voire très menacé, sur le théâtre Afghan. Le moindre échec sur le plan politique (cf. la situation insurrectionnelle au Pakistan) et/ou militaire sur l’Afghanistan (cf. les successions d’embuscades sur les troupes de la coalition) provoquerait des conséquences graves sur la crédibilité des postures occidentales mais aussi et surtout sur la légitimité de l’OTAN sur cette région particulièrement instable et dangereuse pour la sécurité internationale. Qu’en est-il ? Quels seraient les scénarios de redéploiement des coalitions sur ces théâtres en cas de crise majeure (quid d’une armée européenne ?) face à des acteurs imprévisibles mais déterminés (cf. Poutine sur le Caucase et sur son espace vital, les réseaux Al- Qu’ aida sur la zone sunnite, l’inconnu iranienne, Israël …) ; En cas d’échec de l’OTAN quel serait l’alternative sur l’Atlantique nord ?
Pour l’ensemble de ces questions nous pourrions nous interroger sur le fond sur les risques d’implosion ou au contraire sur les opportunités de reconstruction de cette zone « surpuissante » dans tous les domaines qu’ils soient militaires, informationnels, économiques, financiers, idéologiques…. L’Atlantique nord n’a pas véritablement engagée aux lendemains de la chute du communisme une réflexion sur ce que devrait être l’après Yalta. L’ensemble des pays riverains est parti sur l’exaltation de la victoire de la démocratie et sur la sublimation du modèle libéral comme vecteur de création de richesse. Aujourd’hui tout le monde souhaite une sorte de nouveau « Bretton Woods » mais est ce la seule issue à une crise qui semble beaucoup plus profonde que la seule déstabilisation des fondamentaux financiers d’un cycle spéculatif ? Qu’elle est la profondeur de champ du leadership occidental ? Ne sommes nous pas face à la fin d’un temps et à la consécration de ce basculement prévisible du leadership de l’Atlantique nord vers le Pacifique nord (USA/Chine/Japon/Russie) ?